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Rattachement d’Anxaumont à Sèvres

 

    Pendant très longtemps, Sèvres et Anxaumont ont été deux paroisses séparées, devenues communes séparées en 1790. L’existence de ces deux paroisses séparées est attestée dans de nombreux documents. La paroisse d’Anxaumont est mentionnée sous différents noms, notamment Essomont en 1252, Enxomont en 1264, De excelso monte en 1322, Exomont en 1344, Anxaumont en 1487, Ansaumont en 1508, Anxomond en 1547, Anxaulmont en 1647,  En Saumon en 1748 et En Saumont en 1805.

     Diverses propriétés sont présentes dans l’ancienne commune d’Anxaumont, notamment Peumartin, Beaulieu, les Trois Maisons et la Poupetterie. Chantelle est également un hameau important d’Anxaumont, déjà mentionné en 934. Au Moyen Age, le village de Chantelle dépendait des chanoines de Saint Hilaire, à Poitiers. Cette propriété de Chantelle comptait 6 hectares de vigne et produisait surtout un vin blanc destiné à servir de vin de messe pour les paroisses de Poitiers et des alentours. A noter qu’une ciergerie a longtemps fonctionné à Chantelle.

     La foire d’Anxaumont a existé pendant très longtemps. Elle se tenait tous les ans le 7 mai et attirait beaucoup de monde. On y vendait un nombre considérable d’animaux. Ainsi en 1798 on y exposa pour la vente environ 400 chevaux, 200 ânes, 100 paires de bœufs, 200 cochons et 40 vaches !

    De 1785 à 1789, le Poitou connut une période de sécheresse très marquée. La récolte de blé fut très mauvaise, ce qui engendra des troubles dans la population. Aussi il fut décidé en 1790 de regrouper provisoirement certaines communes : ce fut le cas pour le Breuil-Mingot et Anxaumont, mais ce rapprochement dura très peu de temps.

     En 1790, les domaines ecclésiastiques sont vendus comme biens nationaux. Un certain Nicolas Doussaint achète une grande partie des propriétés d’Anxaumont. Il acquiert notamment les biens qui dépendaient de la chapelle Saint Thomas le Martyr d’Anxaumont. En fait, cette chapelle n’était pas un bâtiment, c’était une institution qui possédait des biens et versait des subventions à l’église.

     Les deux communes étaient faiblement peuplées. En 1790, Anxaumont ne comptait que 86 habitants et Sèvres 150. En 1801, Anxaumont comptait 141 habitants et Sèvres 167. En 1821, après la réunion des deux communes, la population totale était de 373 habitants.

     A l’époque de la Révolution, l’église était si délabrée qu’il n’y avait plus de cérémonies. Le 15 pluviose de l’an XII (6 février 1804), le « conseil libéral » envisage de la faire réparer, mais il y a si peu d’habitants dans la commune qu’il n’y a pas d’argent pour effectuer les travaux. Les ornements de l’église sont alors remis à Monsieur Andrault, maire de Sèvres, et à son adjoint. En 1810, les restes de la charpente de l’église sont transportés chez un habitant de Chantelle. Par la suite, et après regroupement des communes, l’église désaffectée d’Anxaumont et son cimetière sont vendus en 1821, l’argent récolté servant à faire des réparations dans l’église paroissiale de Sèvres. Le bâtiment de l’ancienne église est alors transformé en maison d’habitation, ce qu’il est encore aujourd’hui.

     C’est donc seulement le 19 avril 1820 qu’Anxaumont a été rattachée à Sèvres, la nouvelle commune ainsi créée prenant le nom de Sèvres. Le nom d’Anxaumont n’est réapparu que lorsque la commune de Sèvres a pris officiellement le nom de Sèvres-Anxaumont par décret ministériel le 16 décembre 1937.

 

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