Le Patrimoine sadébrien
LE PAYSAGE COMME PATRIMOINE
Riche de quatre vallées sèches (Bazille, Crapaud, des Prêles et Jean Rat), d’un milieu agricole intégré à l’habitat, la commune de Sèvres-Anxaumont possède un potentiel important qu’il convient de préserver, voire d’inventorier, de mettre en valeur en le faisant mieux connaître et apprécier des Sadébriens et Sadébriennes.
Sans vouloir conserver à tout prix l’ensemble des éléments du passé en les figeant et en empêchant toute évolution, il convient, me semble-t-il, d’intégrer la notion de paysage à tout projet ou développement d’une commune ou d’un territoire, tant sur le plan urbanistique qu’industriel ou économique.
Si ressentir et percevoir un territoire est important, il faut également tenir compte de ce qui, historiquement et culturellement, donne une identité aux lieux et à leurs habitants. En effet, le nom des lieux-dits et hameaux dotés d’une histoire ou d’une charge imaginaire génère un attachement de la population locale et participe à la définition de cette identité.
Toutes ces raisons fondent la nécessité de préserver l’identité propre de notre paysage en veillant à développer son esthétique et en évitant à tout prix qu’il ne ressemble à la Beauce ou, plus près de nous, à la plaine du Neuvillois. Pour ce faire, les vieilles pierres, les petites constructions rurales, doivent à tout prix être préservées, tout comme les haies bocagères ou les bois qui structurent le paysage et mettent en valeur son vallonnement, donc son esthétique.
Nos paysages sont notre patrimoine commun. Façonnés génération après génération, ils sont ancrés dans nos cultures et nos identités locales, ils contribuent à la qualité de notre cadre de vie, de notre nature, de notre quotidien. Ils doivent à ce titre être défendus au besoin par le biais de règles juridiques qui assurent la sauvegarde de ce patrimoine esthétique vu comme un bien collectif face à des intérêts individuels ou catégoriels.
LE PAYSAGE DE SEVRES-ANXAUMONT
Le paysage de notre commune se caractérise par sa diversité : les pièces
de terre cultivée sont jalonnées de petits bois qui mettent en valeur son léger vallonnement
et le contraste des couleurs variant selon les saisons.
La taille honorable
des noyers et ce qui reste des châtaigniers nous rappellent la vocation alimentaire
de ces plantations, complétées par des vignes installées sur les coteaux naturels.
On rencontre aussi quelques chênes très anciens.
L’effort récent des jeunes agriculteurs, aidés financièrement par l’Association Communale de la Chasse et la Ligue de Protection des Oiseaux, a permis de reconstituer les haies bocagères mises à mal par l’agriculture intensive des années 1970. Elles permettront l’installation et le maintien de la faune et du gibier, serviront d’écran naturel contre les vents et limiteront l’érosion des eaux pluviales vers les vallées sèches.
Jacqueline Jallais
Le Chiron des Trois Fusées
La Maison Neuve
Vallée Jean Rat
Route d’Anxaumont
Paysages : DEFINITION