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Le Patrimoine sadébrien

Flore : ORCHIDEES

    Les orchidées indigènes sont beaucoup moins spectaculaires que les orchidées tropicales et notamment que les plantes hybrides que l’on trouve chez les fleuristes. Ce sont néanmoins de bien jolies petites plantes, tout à fait dignes d’intérêt. On en trouve de nombreuses espèces en France, y compris dans les pelouses des jardins privés et au bord des routes. C’est le cas d’ailleurs à Sèvres-Anxaumont où, avec un peu d’attention au printemps, on en rencontre un certain nombre lors d’une promenade en campagne - ou dans un coin de son jardin ! Mais certaines conditions s’imposent si l’on veut pouvoir les admirer chez soi. D’abord il est évident qu’il faut s’abstenir d’employer du désherbant sélectif dans la pelouse ! Ensuite il faut éviter de les détruire avec la tondeuse.

     Voici comment il faut procéder pour en voir dans sa pelouse : dès que les feuilles apparaissent, c’est-à-dire fin octobre pour les espèces les plus précoces, on plante des petits piquets dans la pelouse ; on sait alors qu’il ne faut pas tondre à cet endroit tant que les orchidées n’auront pas fleuri. Il est même intéressant d’attendre que quelques-unes aient le temps de mûrir leurs graines. Dans ces conditions, les orchidées fleuriront et se multiplieront.

     Par contre, il est tout à fait déconseillé d’arracher les orchidées que l’on rencontre lors de ses promenades et de les transplanter dans son jardin, car bien souvent elles ne survivront pas. Dans le cas des espèces rares, il est même totalement interdit de les arracher.

    Les graines d’orchidées sont minuscules : on en compterait entre 5000 et 50 000 par capsule, selon les espèces. Mais elles n’ont aucune réserve nutritive et ne peuvent germer qu’en présence d’un champignon microscopique avec lequel elles vont se développer en symbiose.  

     On trouvera ci-dessous les photos des orchidées qui ont été observées à Sèvres-Anxaumont. Si vous en avez observé d’autres, n’hésitez pas à nous contacter et à envoyer vos photos pour que nous puissions compléter la liste.

 

    Références : Les Orchidées de Poitou-Charentes et de Vendée, de Jean-Claude GUERIN, Jean-Michel MATHE et André MERLET. Mèze, 2007, Biotope (Collection Parthénope).

    Sur Internet : www.orchidee-poitou-charentes.org    le site de la Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée.

HAUT  DE  PAGE.

    La céphalanthère à longues feuilles, Cephalanthera longifolia, a des feuilles longues et pointues, d’où son nom. Ses fleurs nombreuses sont d’un blanc pur, avec une tache jaune sur le labelle ; elles ne s’ouvrent que faiblement, donc ne peuvent recevoir la visite que de petits insectes. La plante se développe beaucoup par son rhizome. Elle est assez répandue en Poitou-Charentes, mais peu fréquente dans d’autres régions.

  Champignons    Châtaigniers     Fruits sauvages comestibles     Fruits sauvages NON comestibles     Jonquilles     Orchidées    

    L’homme-pendu ,  Orchis anthropophora  (synonyme Aceras anthropophorum), Cette orchidée doit son nom à la forme de son labelle, qui ressemble à un petit bonhomme pendu par la tête. (Le labelle est le pétale inférieur, généralement très développé chez les orchidées). Cette orchidée pousse en terrain calcaire.

 

    La listère à feuilles ovales, Listera ovata, a deux larges feuilles ovales et opposées. Ses fleurs sont vert jaunâtre, ce qui la rend un peu difficile à repérer.

    L’ophrys abeille, Ophrys apifera. Ne dirait-on pas qu’un insecte s’est posé sur une fleur à trois pétales ? (en réalité, il s’agit de trois sépales). Certains ont pensé que cette ressemblance était destinée à protéger la plante de la dent des herbivores. Dans Mes Plus Belles Histoires de Plantes, Jean-Marie PELT explique que cette ressemblance avec un insecte est très poussée (même odeur que celle de l’hormone d’un insecte femelle, similitude visuelle avec un insecte, mais aussi similitude tactile grâce aux poils qui recouvrent le labelle). L’insecte mâle vient pour s’accoupler et repart avec le pollen de la fleur. Toutefois, l’auto-pollinisation est possible en l’absence de l’insecte.

     Cette orchidée est l’une des plus fréquentes à Sèvres-Anxaumont.  C’est celle que l’on trouve en abondance Place Sadebria.

    Voici maintenant une variante de l'ophrys abeille ; elle s'appelle Ophrys apifera aurita et présente une ou plusieurs différences avec la forme type présentée ci-dessus. Sur la photo de gauche, on distingue nettement les deux pétales supérieurs en forme de filaments, alors qu'ils sont très petits et à peine visibles dans l'espèce type. Sur la photo de droite, où ces pétales sont également bien développés, les trois sépales sont blancs et non roses comme dans la forme type. Ces variantes ont été photographiées à Sèvres-Anxaumont, comme les autres orchidées de cette page.

    Etrange fleur que l’ophrys araignée, Ophrys aranifera , synonyme  Ophrys sphegodes. Le labelle inférieur brun foncé , bordé d’une forte pilosité, présente une tache claire et brillante, à peu près en forme de H. Avec ses trois sépales et ses deux pétales vert clair qui contrastent fortement avec le labelle sombre, on dirait là aussi qu’un insecte s’est posé sur une fleur. A noter que cet insecte-là semble avoir deux yeux !

    L’ophrys araignée est une orchidée très précoce.

    L’orchis bouc, Himantoglossum hircinum,  doit son nom à son odeur prononcée. Mais son labelle extrêmement long et torsadé évoque aussi la barbe du bouc.

    C’est une plante très vigoureuse qui peut dépasser un mètre de haut. Elle forme souvent des colonies importantes en zone calcaire.

    L’orchis bouffon, Anacamptis morio, synonyme Orchis morio, est très précoce.

     L’  orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis, est assez largement répandu en Poitou. Ses fleurs d’un beau rose vif forment un épi plus conique que vraiment pyramidal.

     Cette orchidée calcicole très commune forme parfois de vastes colonies.

    Le platanthère verdâtre, Platanthera chlorantha, a des fleurs d’un blanc verdâtre pour attirer les insectes pollinisateurs nocturnes ou crépusculaires. Il peut atteindre 60 à 80 centimètres de haut et affectionne les terrains calcaires. Ne dirait-on pas qu’il tire la langue ?

    Quant au sérapias langue, Serapias lingua, c’est une belle langue rose qu’il tire ! Il a des fleurs pourprées en mai-juin.

     Selon le Guide des Orchidées communes de France, de Frank JOUANDOUDET, il peut se multiplier de façon végétative grâce à ses racines.

    La spiranthe contournée ou spiranthe d’automne, Spiranthes spiralis, passe presque complètement inaperçue dans la pelouse du jardin, à cause de sa très petite taille et de la couleur blanche de ses fleurs. Elle peut cependant être abondante. Elle fleurit de la fin de l’été à la mi-octobre.

    L’orchis pourpre (Orchis purpurea) est une espèce vigoureuse qui atteint parfois 80 centimètres de haut. On la rencontre principalement sur terrain calcaire. L’inflorescence peut compter jusqu’à 50 fleurs. Chaque fleur présente un large labelle blanc ponctué de pourpre et un casque rouge sombre. Le nom anglais de cette orchidée est « lady orchid ».