Le Patrimoine sadébrien
C’est Charlemagne qui, le premier, en 813, prit une disposition pour lutter contre les loups. Louis le Débonnaire puis Charles VI l’imitèrent. François 1er définit clairement en 1520 les fonctions de grand louvetier et, sous Louis XIV, le dauphin lui-même devint responsable de la louveterie.
Le duc de Beaufort vint spécialement d’Angleterre pour chasser le loup en forêt de Verrières avec 70 fox hounds. La légende veut qu’ils n’arrivèrent pas à la cheville des « Bâtards du Poitou ».
Ainsi, creusant des fosses, tendant des pièges, s’armant de pieux à la pointe acérée, les hommes ont inlassablement traqué les loups sauf une personne. Cette histoire est réelle, il en reste un fond de légende que mon grand-père m’a raconté.
L’AMI DES LOUPS
En 1870 vivait Mérigeot, il habitait dans une cabane en bois, en forêt de Moulière, juste derrière Bignoux et y vivait avec son chien et les loups. Il n’avait pas son pareil pour attraper une biche, il savait plier sur un passage un jeune arbre qui se dépliait au moment opportun pour capturer une proie. Spécialiste du braconnage, il savait où placer ses collets suivant le gibier qu’il désirait prendre.
Notre « monsieur » bien organisé recevait des commandes du comte Dupuitrin qui habitait le « château des Martin » ; en échange celui-ci lui donnait quelques menues monnaies qu’il enterrait près de sa cabane dans la forêt, et des vêtements pour se vêtir. Les loups mangeaient les entrailles des animaux.
Plusieurs fois dénoncé, Mérigeot alla en prison. A sa mort, le fossoyeur creusa une fosse au cimetière, mais peine perdue !...Il eut un cercueil en bois et fut enterré dans la forêt. Certains vous diront que les loups sont venus se coucher et pleurer sur sa tombe.
En 1830 Louis Guillard, écolier, partait des Bordes par le Chemin des Deux Anes pour se rendre à l’école d’Anxaumont ; il avait avec lui sa fourche à loup dont vous trouverez ici la photo. Nous retrouverons notre écolier dans un autre chapitre sur l’école d’Anxaumont.
Faune : les LOUPS en Poitou