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Le Patrimoine sadébrien

L'école privée de Sèvres

 

     Il y a eu à Sèvres une école privée catholique de 1902 à 1947. Sa création a fait suite à la donation à l'Evêché de Poitiers par Madame Chambellan de sa propriété du Petit Breuil en 1898, en vue de la création d'une école privée congréganiste de filles. La Communauté des Sœurs de Saint Joseph de l'Union de Rodez demanda à ouvrir une école privée en 1902. Le conseil municipal était divisé sur cette question (délibération du 07 septembre 1902). Un document d'août 1902 concernant l'école libre de Sèvres indique que deux religieuses pourvoient à leur subsistance par une cotisation annuelle de huit cents francs, qu'elles ne possèdent ni meubles ni immeuble et que le logement qu'elles occupent et le mobilier à leur usage sont la propriété de l'Evêché de Poitiers. Ces deux religieuses sont une sœur institutrice et une sœur cuisinière. D'après l'Annuaire de la Vienne de 1908, l'institutrice est Mademoiselle Mader (sœur Saint Cyr en religion). On sait qu'en 1902 il y avait 10 élèves à l'école privée Sainte Jeanne d'Arc de Sèvres. Mais suite à la loi de séparation de l'église et de l'état de 1904, cette école congréganiste cessa bientôt de fonctionner.

    

     Par un document daté du 4 septembre 1909, Mme Dellugat demande l'autorisation d'ouvrir une école privée de filles à Sèvres. Madame Dellugat a été institutrice à Sèvres au moins jusqu'en 1933.

 

     Vu le faible nombre d'élèves (environ une quinzaine), l'école avait seulement une classe unique qui regroupait toutes les élèves, de leur arrivée à l'âge de cinq ans jusqu'au certificat d'études. Les élèves passaient le certificat d'études libre et éventuellement un second certificat d'études libre, puis elles se présentaient au certificat d'études officiel, le même que celui des élèves de l'enseignement public.     La salle de classe donnait sur les jardins à l'arrière du bâtiment. Dans le jardin, il y avait un préau pour les élèves et des toilettes.

     En juin 1937, Mademoiselle Jousson, alors institutrice à l'école privée, demande à la mairie d'offrir un livret de caisse d'épargne à trois de ses élèves qui ont été reçues au certificat d'études, comme la mairie fait pour les élèves de l'école publique. Mais le conseil municipal est divisé sur cette question et refuse. Plus tard, en 1942, à la demande de Melle Jousson, le conseil municipal fonde une caisse des écoles privées.

    

     Il n'y avait pas de cantine à l'école, les élèves qui ne rentraient pas chez elles pour déjeuner apportaient leur panier. Mais une ancienne élève se souvient qu'à une époque un potage était servi aux élèves. Ensuite elles mangeaient ce qu'elles avaient apporté. Une autre dit que la cousine de la maîtresse d'école aidait les élèves à faire réchauffer certains aliments et que la maîtresse mangeait avec les élèves.

 

    L'institutrice donnait un enseignement religieux aux élèves. On disait une prière quatre fois par jour : en début et en fin de matinée, ainsi qu'en début et en fin d'après-midi. Mais c'est le curé qui s'occupait du catéchisme.    

     Certains habitants de la commune étaient des bienfaiteurs de l'école libre. Grâce à eux, il y avait de l'argent pour organiser des fêtes : l'arbre de Noël, la distribution des prix, du théâtre.  Lors de la fête de fin d'année scolaire, il y avait une scène dans une salle ; les élèves faisaient du théâtre et chantaient en présence des parents ; on pouvait acheter des gâteaux.

       Il y avait une certaine tension entre les élèves des deux écoles de Sèvres-Anxaumont. C'est pourquoi la sortie des filles de l'école libre se faisait un quart d'heure après la sortie des élèves de l'école publique.

      Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupaient une partie des bâtiments. Une ancienne élève se souvient que parfois certains d'entre eux venaient dans la classe et écoutaient sans rien dire, sans doute pour se perfectionner en français. Une délibération du conseil municipal nous apprend qu'en 1943 la mairie décide de fournir trois stères de bois pour le chauffage de l'école privée.

     L'école a fermé en 1947, car elle n'avait plus alors que 6 ou 7 élèves. La dernière institutrice a été Madame Dinet.

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Un patronage dans le parc de l’école libre en 1905.

 

L'école ménagère de la Brunetterie

 

     Dans les années 50 et 60, les sœurs de la Brunetterie ont tenu une école ménagère. Cette école était ouverte aux filles uniquement et disposait d'un internat ; le repas de midi était pris sur place. Les bâtiments étaient des préfabriqués qui ont été démolis depuis ; ils étaient situés en face de la chapelle, là où se trouve aujourd'hui un parking. L'école formait les élèves à la vie pratique mais son but principal était de les préparer à divers concours de recrutement. Les élèves suivaient obligatoirement les cours d'enseignement général en français, mathématiques, histoire-géographie et physique-chimie. Il y avait également de la gymnastique. Ensuite il y avait des cours spécialisés correspondant à divers ateliers tels que cuisine, couture, petite enfance, secrétariat et comptabilité. Chaque élève choisissait un ou plusieurs ateliers en plus de l'enseignement général.

     Les élèves entraient dans cette école après le Certificat d'Etudes Primaires. Il y avait en général deux classes de 20 à 25 élèves pour chaque niveau, la durée de la scolarité étant de trois ans. Les cours avaient lieu du lundi au vendredi. A la fin de la troisième année de scolarité, les élèves passaient un examen ; c'était un examen spécial à l'école ménagère.

     Dans les premières années de fonctionnement de l'école, l'enseignement était donné principalement par des religieuses, par la suite il y eut seulement des enseignantes laïques. Il y avait aussi d'autres employées dans l'école, notamment en cuisine. Il y avait peut-être une vingtaine de sœurs à la Brunetterie. La plupart d'entre elles se consacraient surtout à la prière. Dans les premières années, le curé de Sèvres venait donner un enseignement religieux aux élèves (c'était le curé Daigneau, successeur du curé Chessé). Il n'y avait pas de prières dites pendant la journée de classe, mais il y avait une croix dans la salle.

     Cette école a fonctionné pendant une dizaine d'années, jusqu'en 1968.

 

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